dimanche 19 août 2012

Expo 200e

La Galerie Paul Bovée présente une série d'artistes de la région. Paul Bovée (1931-1961), nous apprend le catalogue en ligne, fut un artiste et un enseignant au collège. Celui-ci fête en grande pompe son 200ème anniversaire.




Parmi les oeuvres présentées, j'ai découvert les toiles de
GENEVIEVE JOLIAT (1962-).

Etre touché par une oeuvre est aventure très personnelle. Comment communiquer un choix ? D'abord, j'ai été impressionnée par la succession de très fines couches (presque transparentes) qui correspondent à autant de techniques différentes (écritures graphiques, silhouettes pâles, grands traits de couleur formulant des espaces géométriques, parfois un rien décoratifs). Cette mixité d'éléments, ce décloisonage des genres m'a enthousiasmée.
Ensuite, j'ai été sensible à l'aspect ludique de l'oeuvre; en effet, à partir de ces images intimistes (les formats sont assez petits entre 15 et 30 cm), me venaient des histoires de l'enfance, par bribes et surtout avec douceur.
 
 
Geneviève Joliat, Sans titre, acryl./toile, 2010.
Reproduit avec l'aimable autorisation de l'artiste.




Geneviève Joliat, Sans titre, acryl./toile, 2010.
Reproduit avec l'aimable autorisation de l'artiste.
 
 "Je propose des jurassienneries qui n'en ont peut-être pas l'air.
Ayant quitté le Jura à l'âge de dix-huit ans, si l'enfance arrive sur le papier, elle est forcément jurassienne
. " Geneviève Joliat





Geneviève Joliat, Sans titre, acryl./toile, 2010.
Reproduit avec l'aimable autorisation de l'artiste.




Geneviève Joliat, Sans titre, acryl./toile, 2010.
Reproduit avec l'aimable autorisation de l'artiste.

C'est ma fille qui m'a fait remarquer le travail photographique  de
Muriel Schüpbach (1996-).





Muriel Schüpbach, Lac de Joux, photo, 40 x 60 cm, 2010.
Reproduit avec l'aimable autorisation de l'artiste.


Une image comme l'écho involontaire aux mots de Mallarmé
 
    Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
    Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
    Ce lac dur oublié que hante sous le givre
    Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !

    Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui
    Magnifique mais qui sans espoir se délivre
    Pour n'avoir pas chanté la région où vivre
    Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.

    Tout son col secouera cette blanche agonie
    Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie,
    Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.

    Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne,
    Il s'immobilise au songe froid de mépris
    Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.



Muriel Schüpbach, Brume depuis la Dent de Vaulion, photo, 40 x 60, 2010.
reproduit avec l'aimable autorisation de l'artiste.
"En montrant ce que la nature a de beau à nous offrir, je souhaite aussi faire prendre conscience de sa fragilité et, peut-être, donner envie de la préserver." Muriel Schupbach, que vous pouvez suivre   sur son blog mscphoto.blog4ever.com

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